Carnet de route
AIGUILLES D'ARVES
Le 28/07/2025 par LIEVRE Francis
Nous sommes 5, ce 28 juillet 2025 au départ de Bonnenuit (sur la route du Galibier) avec comme objectif de faire quatre sommets de plus de 3000m et dépasser les 6000m de D+, le tout en 4 jours ! dans le massif des Aiguilles d’Arves.
Notre première journée nous conduit à remonter la vallée de la Valloire puis le torrent du Goléon jusqu’au col du Goléon à 2865m. Nous sommes un peu dans la purée mais cela reste acceptable pour envisager de rallier l’Aiguille d’Argentière. Nous abandonnons nos sacs et rejoignons la cime à 3237m. Cime très surprenante : sommet constitué d’aiguilles de pierre, on se croirait arriver sur un nid de vautour. Hélas, le temps étant couvert, nous n’aurons pas la belle vue sur les Aiguilles d’Arves et le programme du lendemain…. Nous redescendons, via le col, au refuge du Goléon, pour la nuit.
Pour cette première journée, nous aurons parcouru 14km et 1600 D+
Deuxième journée, départ à 5h30 avec comme objectif la traversée du Glacier Lombard et l’Aiguille du Goléon.
Nous partons à la frontale et remontons la vallée du Goléon et son beau sandur (plaine d’alluvions glaciaires). L’accès au glacier nécessite de traverser le ruisseau (le Maurian) avec précaution car le gel matinal recouvre le pierrier de glace. Au fur et à mesure de l’avancée, neige et glace devenant plus présentes, les crampons deviennent de rigueur. Nous arrivons au pied du glacier, que nous longeons rive gauche sous l’aiguille de la Saussaz avant d’entreprendre sa traversée une fois équipés (baudrier, casque, piolet). 2 cordées, chacune avec kit crevasse, démarre sur un terrain vierge de tout passage. Une première cordée de 3 emmenée par Francis ouvre la trace, suivi d’une cordée de 2. Direction le col du bec de Grenier à l’accès…abrupte. Là, à 3298m nous renonçons à poursuivre sur l’arête d’accès au sommet de l’Aiguille du Goléon : pas assez prise par neige et glace pour nos crampons mais trop glissante sans les crampons.
Nous entamons donc notre redescente et après un pique-nique au refuge, rejoignons, via le signal de la Grave, le refuge du pic du mas de la Grave, où nous arriverons au terme d’une longue journée après 28km et 1500 D+. Les sacs à dos étaient devenus bien lourds…
Francis LIEVRE
